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Comment diagnostiquer des acouphènes ?

Acouphènes

07.12.21

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En cas de sifflement ou de bourdonnement constant dans les oreilles ou si vous entendez vos battements cardiaques, par exemple au réveil ou le soir au coucher, il est possible que vous ayez des acouphènes. C'est d'ailleurs le cas de plus de 10% de la population. Pour autant, un diagnostic plus précis s'impose. Il permettra dans de nombreux cas d'en comprendre la cause et, lorsque cela est possible, de les soigner. Voici ce qu'il faut savoir pour comprendre comment diagnostiquer des acouphènes.

Peut-on systématiquement diagnostiquer des acouphènes ?

Il n’existe pas d'examen objectif pour diagnostiquer des acouphènes. Si constater leur existence est relativement aisé (présence de bourdonnements, de sifflements, d’un grondement dans les oreilles, voire de son propre battement cardiaque dans le cas d’acouphènes pulsatiles), identifier la cause est une toute autre affaire. Par conséquent, le diagnostic des acouphènes s'appuie largement sur les symptômes du patient et, plus globalement, sur son état de santé général ainsi que son environnement (exposition à des bruits intenses, hygiène de vie, stress ou même problème dentaire). 

En cas de suspicion d’acouphènes, le bon réflexe est de consulter un médecin ORL qui saura réaliser un premier examen clinique et décider de l'intérêt ou non de procéder à des examens approfondis. Dans ce cas, plusieurs options se présentent. 

Examens permettant de diagnostiquer des acouphènes

Test auditif

Les acouphènes s’accompagnent souvent d’une perte d’audition. C’est notamment le cas en cas de presbyacousie, une perte d’audition due à l’âge dont les acouphènes sont l’un des effets secondaires. Dans ce cas, faire un test d’audition permet de reporter les fréquences perdues sur un audiogramme ORL et ainsi de mieux comprendre l’origine du bourdonnement et comment le traiter. Néanmoins, on estime entre 20 et 30% la part des patients souffrant d’acouphènes qui profitent d’une audition normale

Scanner

L’imagerie médicale a fait des progrès remarquables au cours des dernières années, permettant au scanner (ou tomodensitométrie, TDM) d’explorer plus en détail l’oreille moyenne. Indolore, il repose sur l’utilisation de rayons X, au même titre que la radiographie. Il permet notamment de diagnostiquer certaines surdités de transmission (otospongiose notamment). 

IRM

Contrairement au scanner qui permet de mieux voir ce qui se passe dans l’oreille moyenne, l’IRM (pour Imagerie à résonance magnétique) permet d’explorer la cochlée, le labyrinthe (tous deux dans l’oreille interne) ainsi que l’angle ponto-cérébelleux. Dans le cadre du diagnostic d’acouphènes, il permet de le confirmer, d’en identifier la cause et d’écarter la présence éventuelle d’une tumeur sur le nerf auditif. 

Acouphénométrie

L’acouphénométrie consiste à déterminer la nature du bruit entendu par le patient ainsi que le seuil minimum permettant de masquer l’acouphène. Ce faisant, elle permet à la fois de déterminer le type d'acouphènes (continus ou pulsatiles) et les stratégies à adopter pour mieux le supporter. Elle peut être réalisée par un médecin ORL ou par un audioprothésiste

Échodoppler

L’échodoppler est utilisé pour détecter les maladies des vaisseaux du cou, notamment dans le cas d'acouphènes pulsatiles. S’il ne permet généralement pas de les diagnostiquer directement, il permet d’explorer les vaisseaux du cou à la recherche d’une maladie qui pourrait en être à l’origine.