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Contribution de la FNEA à la réingénierie de la formation au Diplôme d’État d’Audioprothésiste

Actualités

11.12.17

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Dans un contexte d'universitarisation des formations paramédicales, la FNEA a annoncé, il y a près d’un mois, sa volonté de travailler sur la réingénierie.

La FNEA a mis en avant les problématiques de notre formation et il est temps de prendre position sur ce sujet. En effet, le taux de participation record des étudiants au questionnaire, 82% en six jours, nous a persuadé que les étudiants veulent s’investir pour leur formation et dans leur rôle d’Audioprothésiste de demain. Ce questionnaire a permis de prendre position face à trois thèmes :

  • La sélection à l’entrée,
  • l’ouverture des écoles sans concertation
  • le besoin d’universitarisation.

Le concours est un moyen de sélection qui aujourd’hui demande une préparation. Cela ne semble pas être la meilleure solution en faveur de la mixité sociale et de la réorientation des étudiants en échec à l’entrée du cursus. Cependant, le métier d'audioprothésiste demande des qualités humaines avec un certain versant psychologique. Ainsi, la FNEA prend position sur l’accès à la formation. 

L’intégration au cursus nécessite le maintien d’une sélection.

  • La plupart des étudiants (87%) pensent que l’entretien oral est indispensable et doit être encadré par un jury de professionnels.
  • Les étudiants souhaitent préserver un maximum de trois inscriptions pour le concours d’entrée.

Le prix des études ne doit pas être un obstacle à l’accès de la formation.

  • La majorité des étudiants ont dû passer par une ou plusieurs années en école préparatoire dont le coût était supérieur à 2500 € pour 70,3% d’entre eux.
  • La mobilité géographique en devient une contrainte financière supplémentaire bien que nécessaire pour notre formation.

L’universitarisation des écoles paramédicales est souhaitée dans le but d’améliorer la formation d’Audioprothésiste et la qualité de vie des étudiants en Audioprothèse. N’oublions pas que l'étude Eurotrak 2015 place la France au premier rang en terme de satisfaction des patients appareillés. La FNEA soutient le projet des Ministères mais souligne le besoin primordial de concertations.

L’ouverture des écoles doit être gérée par les instances professionnelles nationales et le Ministère de la Santé.

  • Selon 93,6% des étudiants, les décisions d’ouverture et d'implantation des écoles ne doivent pas être gérées par les Agences Régionales de la Santé.
  • Les stages (CHU, institut gérontologique, laboratoire) sont indispensables à la qualité de la formation. La recherche de ces stages est aujourd’hui difficile pour les étudiants. C’est pourquoi, la FNEA pense qu’il est impératif de se concerter sur une bonne répartition géographique des écoles sur le territoire français.
  • La quasi totalité des étudiants pensent que le niveau à la sortie du cursus dépend du lieu et du maître de stage.

La maîtrise du numerus clausus est fondamentale.

  • D’après trois étudiants sur quatre, le numerus clausus nécessite une justification par des données démographiques.
  • Les étudiants émettent des inquiétudes concernant les équivalences européennes du Diplôme d’État cumulées avec le numerus clausus actuel.

L’Audioprothèse est un secteur en constante évolution, en tant que professionnel de la santé lié à la technologie du numérique, les besoins sont de plus en plus denses. La satisfaction du patient est au coeur du sujet et la formation d'Audioprothésiste, comme toute autre formation, se doit d’évoluer en fonction des exigences.

Le décret, datant de 2001, qui régit notre formation, est obsolète : la FNEA demande une formation renforcée.

  • Actuellement, la formation théorique et pratique n’est pas suffisante pour plus d’un étudiant sur deux. Plusieurs axes d’améliorations pédagogiques ont été suggérés par la FNEA et approuvés par les étudiants.
  • Les étudiants trouvent indispensable de disposer d’une formation en continue. De plus, 91,5% d’entre eux souhaitent que de nouvelles compétences soient intégrées à la profession sous certaines conditions.

Dans le but de garder la première place attribuée par l’étude Eurotrak 2015 aux Audioprothésistes français et afin de ne pas créer de filières en tension à la sortie des études, la FNEA pense que la meilleure solution se place dans la concertation de tous les acteurs de la profession. De plus, il est nécessaire de développer les compétences indispensables à notre formation afin d’avoir des étudiants prêts à s’adapter aux multiples situations du monde professionnel. Pour finir, nous souhaitons aussi remercier les étudiants pour leur investissement sur l’avenir de leur formation.