14.03.19
La déficience auditive non prise en charge en France coûte 27,2 milliards d'euros chaque année En France, environ 2,9 millions de personnes vivent avec une déficience auditive invalidante et non traitée. La déficience auditive invalidante et non traitée en France coûte 27,2 milliards d'euros par an. Ceci représente 9.400 euros par an et par personne qui vit avec une déficience auditive invalidante et non traitée. Les coûts sont liés à une qualité de vie inférieure et à un chômage plus élevé chez les personnes malentendantes.
Un nouveau rapport scientifique nommé, « Hearing Loss – Numbers and Costs » (Déficience Auditive – Chiffres et Coûts) conclût que la déficience auditive invalidante et non traitée en France coûte 27,2 milliards d'euros par an. Ceci représente 9.400 euros par an et par personne qui vit avec une déficience auditive invalidante et non traitée. Les conclusions et résultats détaillés du rapport ont été présentés lors d'un déjeuner-débat au Parlement Européen à Bruxelles, en Belgique, le 6 mars, dans le cadre de la Journée Mondiale de l'Audition de l'OMS du 3 mars.
Une qualité de vie inférieure en raison d’une déficience auditive invalidante en France coûte 19,6 milliards d'euros par an. La perte de productivité en France due au chômage élevé des personnes malentendantes coûte 7,6 milliards d'euros par an. Au total, cela représente 27,2 milliards d’euros. Ce coût ne couvre pas les coûts supplémentaires de soins de santé entraînés par la déficience auditive. Une déficience auditive invalidante est définie par la charge mondiale de morbidité comme une déficience auditive supérieure à 35 dB.
Dans l’UE, les déficiences auditives invalidantes coûtent 185 milliards d’euros chaque année.
Le rapport indique clairement que l'utilisation d'appareils auditifs et d'autres solutions auditives améliorent la santé et augmentent la qualité de vie. Il montre également que les personnes malentendantes non prises en charge sont davantage exposées à l'isolement social, à la dépression, au déclin cognitif et à la démence, tandis que les personnes qui traitent leur déficience auditive ne sont pas exposées à un risque plus élevé que celles qui ne sont pas malentendantes.
Il y a 4,4 millions de personnes malentendantes (> 35 dB) en France. 2,9 millions de personnes ne suivent pas de traitement pour leur déficience auditive invalidante, alors qu'environ une personne sur trois ayant une déficience auditive handicapante utilise des appareils ou d'autres solutions auditives. Avec une population de plus en plus âgée, vivant de plus en plus longtemps et présentant une perte auditive plus précoce due à une exposition accrue au bruit, cette croissance augmentera encore dans les années à venir.
Le rapport, «Hearing Loss – Numbers and Costs», est une méta-étude qui a analysé et comparé des centaines d’études et de travaux scientifiques au cours des deux dernières décennies sur la prévalence et les conséquences de la perte auditive, ainsi que sur l’utilisation et les avantages des appareils auditifs.
« Le rapport scientifique démontre clairement que la déficience auditive non prise en charge est un problème de santé majeur et que la déficience auditive non traitée a un impact économique et social énorme sur notre société. Il indique également que le contrôle de l’audition et le traitement de la déficience auditive ont un coût, à la fois pour l'individu et pour la société », a déclaré le Secrétaire général, Kim Ruberg, de Hear-it AISBL, qui a publié le rapport.
L'OMS organise chaque année la Journée Mondiale de l'Audition, le 3 mars, pour sensibiliser le public aux moyens de prévenir la surdité et la déficience auditive et de promouvoir les soins de l'oreille et de l'audition dans le monde. Le thème de la Journée Mondiale de l'Audition 2019 est « Vérifier l’audition».
Le rapport intitulé «Hearing Loss – Numbers and Costs» est réalisé pour AISBL par le Professeur émérite Bridget Shield, Professeur à l’Université Brunel de Londres, avec l’aide du Professeur Mark Atherton, de l’Université Brunel de Londres. En 2006, le Professeur Bridget Shield a rédigé le premier rapport pour Hear-it AISBL : « Evaluation of the Social and Economic Costs of Hearing Impairment ». (Évaluation des coûts sociaux et économiques de la déficience auditive).
A propos de hear-it AISBL
Hear-it AISBL est une organisation internationale non commerciale basée à Bruxelles, en Belgique. Hear-it AISBL a pour objectif de collecter, de traiter et de diffuser des informations scientifiques actualisées et d'autres informations pertinentes sur la déficience auditive et ses conséquences humaines et socio-économiques, ainsi que sur les possibilités et les avantages du traitement de la déficience auditive. Les membres de Hear-it AISBL incluent l’IFHOH (Fédération Internationale des Personnes Malentendantes), EFHOH (Fédération Européenne des Personnes Malentendantes), AEA (Association Européenne des Audioprothésistes) et des membres individuels du secteur des appareils auditifs. Hear-it AISBL gère le site internet le plus important et le plus détaillé au monde sur l'audition et la déficience auditive : www.hear-it.org
À propos de MED-EL
Basé à Innsbruck, MED-EL Medical Electronics est fabricant de solutions auditives. La société familiale fait partie des pionniers du secteur. Les deux scientifiques autrichiens, le Dr Ingeborg et le Prof Erwin Hochmair, ont développé le premier implant cochléaire micro-électronique et multicanaux du monde en 1977. En 1990, ils ont posé les fondations d’une croissance réussie en embauchant leurs premiers salariés. MED-EL compte aujourd’hui plus de 2000 personnes et 33 filiales à travers le monde.
MED-EL offre une très large gamme de solutions auditives pour traiter les degrés variables de la surdité : système d’implant cochléaire et d’implant d’oreille moyenne, système d’implant auditif EAS (Stimulation Electric Acoustic), implant du tronc cérébral, implant actif à conduction osseuse, système auditif à conduction osseuse non implantable. MED-EL renforce ainsi sa mission dans plus de 123 pays d’aider les personnes souffrant de perte auditive à surmonter les barrières à la communication.