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15.09.23
Le cancer de l'oreille ou du rocher est très rare. Il est néanmoins plus juste de parler des cancers de l’oreille, puisqu’ils peuvent se développer à différents endroits. Sur l’oreille externe, il s’agit le plus souvent d’un cancer de la peau. Plus profondément, des tumeurs peuvent se développer au niveau de l’oreille moyenne, interne ou du rocher, une partie de l’os temporal. Voici les informations essentielles pour comprendre la maladie et les options de traitement disponibles.
Les oreilles renferment l’appareil auditif, un système complexe qui nous permet d’entendre, mais également de garder l’équilibre. Lorsqu’un cancer s’y développe, il peut le faire à différentes localisations, entraînant des symptômes et traitements parfois différents.
Les cancers de l’oreille externe touchent principalement le pavillon et/ou le conduit auditif externe. Il s’agit en fait de cancers de la peau, la forme la plus fréquente de cancer de l’oreille. La maladie se manifeste alors essentiellement par des douleurs et des otites externes à répétition.
Le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde et le mélanome sont autant de différentes formes de tumeurs cancéreuses de la peau qui peuvent se situer au niveau de l’oreille externe.
Un cancer de l’oreille peut également se développer plus profondément, dans des zones différentes.
Selon la localisation et l’étendue de la ou des tumeurs, plusieurs signes cliniques peuvent laisser suspecter un cancer.
Les symptômes d'un cancer de l'oreille ou du rocher ne sont que peu spécifiques, ce qui rend le diagnostic difficile, long et souvent tardif.
Quelques symptômes reviennent néanmoins régulièrement.
Les causes du cancer de l’oreille sont encore inconnues. Une exposition prolongée et non protégée aux rayons ultraviolets du soleil peut néanmoins encourager le développement de cancers de la peau, notamment chez les individus à peau claire. Pour ce qui est des tumeurs internes, elles semblent plus courantes chez les personnes avec des antécédents d’infections ORL à répétition. Le virus du papillome humain (HPV) pourrait également être responsable. Enfin, une radiothérapie de la tête et du cou pourrait également favoriser leur apparition.
Si vous remarquez un ou plusieurs des symptômes évoqués ci-dessus, il y a de fortes chances pour que vous ne souffriez pas d'un cancer de l'oreille ou du rocher, mais d'une pathologie plus courante et, souvent, moins grave. Ils ne doivent néanmoins pas être pris à la légère et justifient une visite rapide vers un médecin généraliste ou ORL.
La première étape de diagnostic consiste généralement en un simple examen clinique, au cours duquel le médecin examine l’oreille externe et le tympan à l’aide d’un microscope et d’un spéculum.
En cas de suspicion de perte auditive, l’examen est complété d’un bilan auditif. Certains instruments d’imagerie médicale, tels le scanner et l’IRM, permettent quant à eux de repérer une éventuelle tumeur. La présence de tumeur ne signifie par ailleurs pas automatiquement un cancer. Il existe de nombreux types de tumeurs non-cancéreuses, qui peuvent notamment se développer à cause d’obstructions du conduit. Seule une biopsie (prélèvement d’un fragment de la tumeur) peut alors confirmer le diagnostic.
Le choix du traitement du cancer de l’oreille ou du rocher dépend de nombreux facteurs, à commencer par le type de cancer concerné, son emplacement, l’avancement et l’état de santé du patient. La chirurgie reste néanmoins le traitement principal.
Dans tous les cas, prendre en charge un cancer de l'oreille requiert l'intervention de spécialistes. Le cancérologue ou oncologue spécialisé dans la sphère ORL assure la phase de diagnostic et du traitement en général. Le chirurgien, lui aussi spécialisé dans la sphère ORL, s'occupe quant à lui de l'opération et de toutes les questions liées à l'acte chirurgical.
Plusieurs options peuvent être envisagées, indépendamment ou de façon combinée.
La chirurgie constitue le traitement principal du cancer de l’oreille et du pavillon. Elle a pour objectif de retirer la ou les tumeurs. Cette opération est néanmoins délicate puisqu’elle se situe dans des zones sensibles. Dans les cas les plus avancés, il peut être nécessaire de retirer le pavillon de l'oreille. La chirurgie peut également endommager l'audition et/ou la mobilité du visage.
Une fois la tumeur retirée et le patient rétabli, une chirurgie reconstructrice peut suivre, notamment pour réparer le nerf facial lorsque cela est possible.
La radiothérapie complète souvent la chirurgie. Des rayons sont alors dirigés de façon ciblée sur la zone cancéreuse. L’irradiation de la radiothérapie a pour avantage de bloquer la capacité des cellules cancéreuses à se multiplier. Les cellules malades sont ainsi détruites, tout en préservant au maximum les cellules saines.
Plus rarement, une chimiothérapie peut être envisagée. Elle concerne notamment certains cas de récidive.
Pour certains patients, la tumeur et/ou l'intervention chirurgicale peuvent entraîner une perte auditive. L'appareillage est alors une solution efficace pour corriger la surdité. Selon les cas, des prothèses auditives externes sont les plus adaptées. Dans d'autres, l'implantation d'aides auditives (implants cochléaires, par exemple) propose de meilleurs résultats.
Le choix de la solution se fait suite à un bilan auditif complet, qui permet de calculer la perte auditive. Sur cette base, l’audioprothésiste oriente le choix de l’appareil auditif.
