02.12.24
Le neurinome de l’acoustique, ou schwannome vestibulaire, est une tumeur bénigne qui se développe lentement à partir des cellules entourant le nerf vestibulaire, une structure essentielle à l’audition et à l’équilibre. Bien qu’elle ne soit pas cancéreuse, elle peut exercer une pression sur les nerfs environnants et entraîner des troubles auditifs, des problèmes d’équilibre, voire des engourdissement ou une paralysie faciale. Voici les symptômes, causes et solutions thérapeutiques disponibles contre les neurinomes.
Un neurinome de l'acoustique, également appelé schwannome vestibulaire est une tumeur bénigne (non cancéreuse) qui exerce une pression sur le nerf auditif. D'origine nerveuse, il est localisé dans les cellules de Schwann, qui entourent le nerf vestibulaire. La plupart du temps, la tumeur se développe très lentement et nécessite avant tout une surveillance régulière afin de documenter son évolution, sans intervention particulière.
Lorsque le neurinome se développe, il peut néanmoins engendrer des symptômes gênants, touchant à la fois l’audition et le sens de l’équilibre, tous deux permis par les fonctions de l’oreille interne.
La baisse d'audition entraînée par un neurinome de l'acoustique est une surdité de perception, c’est-à-dire un dysfonctionnement de l’oreille interne ou du nerf auditif qui a pour conséquence de ne plus permettre au cerveau d’interpréter correctement l’influx nerveux. On parle également de surdité neurosensorielle.
Sa sévérité varie d'une personne à l'autre, mais elle est la plupart du temps évolutive. La baisse d'audition s'aggrave donc lentement, même si certains neurinomes peuvent entraîner une surdité brusque. L’audition diminue avec la croissance de la tumeur, avec un risque de surdité profonde si l’évolution n’est pas maîtrisée.
Le schwannome vestibulaire résulte d’une anomalie génétique au niveau des cellules de Schwann, qui forment la gaine protectrice des nerfs. Cette anomalie entraîne une croissance incontrôlée des cellules, formant une tumeur. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une grosseur isolée, sans cause identifiée ni facteur de risque spécifique. Néanmoins, dans le rare cas d’une neurofibromatose de type II (maladie de Recklinghausen), une maladie génétique rare, le schwannome vestibulaire peut être d’origine héréditaire.
Le diagnostic du neurinome de l’acoustique est souvent posé suite à une baisse d'audition ou à des symptômes comme les acouphènes ou des troubles de l’équilibre. En première intention, le bilan auditif est réalisé par un médecin ORL. S'il met en évidence une surdité de perception unilatérale, des examens complémentaires peuvent être nécessaires.
La prise en charge d’un neurinome de l’acoustique dépend principalement de sa taille, de son évolution et des symptômes qu’il provoque. Dans les cas où la tumeur est petite et ne cause que des troubles mineurs, une surveillance régulière par IRM est souvent privilégiée. Cette approche permet de suivre sa croissance sans intervention immédiate, et donc sans effets secondaires.
Lorsque le neurinome se développe ou s’il entraîne des symptômes gênants, la chirurgie et la radiothérapie (radiochirurgie) peuvent être envisagées. Le traitement privilégié dépend alors de plusieurs critères dont l’état de santé du patient, son âge, la localisation de la tumeur et les risques associés, en particulier pour la fonction du nerf facial et de l’audition.
La radiothérapie consiste à appliquer des faisceaux de rayons sur le neurinome vestibulaire pour stopper ou ralentir sa progression. Elle est particulièrement adaptée pour les tumeurs de petite ou moyenne taille. Cette méthode non invasive a l’avantage de présenter un faible risque pour les structures environnantes. Elle nécessite par contre un suivi à long terme car une poursuite de la croissance reste possible dans certains cas (environ 5%). Si cela se produit, une seconde irradiation ou une intervention chirurgicale peut être envisagée. Il convient toutefois de ne pas tirer de conclusion hâtive car il est également possible que la croissance persiste dans un premier temps, alors même que la radiothérapie est efficace.
La chirurgie est principalement réservée aux neurinomes plus volumineux ou évolutifs. Elle vise à retirer la tumeur, mais peut entraîner des complications, notamment une paralysie faciale ou une perte auditive, surtout si ces fonctions sont déjà altérées avant l’intervention. Lorsque cela est réalisable, les chirurgiens optent pour la microchirurgie (chirurgie réalisée à l’aide d’un microscope) afin de tenter de préserver la fonction du nerf facial et d’épargner la fonction auditive.