30.01.25
Notre cerveau est un formidable outil de traitement. Lorsqu’il reçoit les signaux sonores captés par le système auditif, il ne se contente pas de les décrypter pour nous permettre d’entendre. Il prend également soin de les trier, pour mieux prioriser les informations dont nous tenons compte et celles que nous pouvons au contraire ignorer. Ce phénomène porte le nom d’effet cocktail party ou d’écoute sélective : une capacité auditive qui nous permet notamment de nous concentrer sur une conversation spécifique dans un environnement bruyant.
L’effet cocktail party est la capacité de notre cerveau à se concentrer sur une conversation spécifique dans un environnement bruyant. Ce phénomène repose sur le filtrage et le tri des informations sonores par notre système auditif et notre cerveau, permettant ainsi d’ignorer les bruits parasites et de se focaliser sur une voix particulière.
Ce concept a été étudié pour la première fois en 1953 par le chercheur Edward Colin Cherry, spécialiste en psychologie cognitive et en sciences de l’audition. Son expérience a notamment démontré que nous sommes capables de reconnaître notre propre prénom dans une conversation voisine, même si nous ne prêtons pas attention aux échanges qui s’y déroulent.
Au quotidien, l’écoute sélective joue un rôle essentiel puisqu’elle nous permet par exemple de suivre une discussion dans un restaurant bruyant, de comprendre notre interlocuteur dans un open space ou encore de rester concentré lors d’un événement social malgré un fond sonore important.
L’écoute sélective repose sur un traitement complexe des sons par notre cerveau. Lorsqu’une multitude de signaux auditifs parviennent à nos oreilles, notre système nerveux central se charge de les analyser et de les hiérarchiser. Cela crée un biais attentionnel, qui nous permet de nous focaliser sur les éléments les plus importants.
Plusieurs facteurs influencent ce processus :
L’écoute sélective repose sur une interaction entre plusieurs régions cérébrales qui analysent, trient et priorisent les sons en fonction de leur pertinence. Elle est possible grâce à la succession de plusieurs étapes :
Notre capacité à reconnaître la parole dans un environnement bruyant peut être altérée suite à un accident vasculaire cérébral. Des difficultés à traiter les sons peuvent également être un signe de perte d’audition. L'écoute sélective est alors moins performante, ce qui peut notamment se manifester par le besoin de faire répéter souvent, l’impossibilité de suivre une conversation lors d'un repas entre amis ou en famille ou encore une fatigue auditive après une exposition prolongée au bruit.
Plusieurs cas de figure peuvent mener à une diminution de l’écoute sélective. Selon les cas, des stratégies comportementales, des adaptations environnementales et, si nécessaire, l’utilisation d’aides auditives peuvent contribuer à améliorer son audition.
Quelques gestes simples peuvent aider à mieux se concentrer sur une conversation.
Lorsque la baisse de compréhension est liée à une baisse d'audition, la solution la plus efficace est bien souvent l'appareillage.
Chez les personnes souffrant d’une perte d’audition, l’écoute sélective peut être considérablement améliorée en portant des aides auditives. Le fonctionnement des appareils auditifs est de plus en plus poussé, avec des technologies capables de traiter finement les sons et facilitant ainsi la distinction entre les voix et le bruit de fond.
Voici quelques-uns de leurs avantages :
Si vous rencontrez des difficultés à suivre une conversation, éprouvez de la fatigue auditive ou suspectez une baisse d’audition, consultez un spécialiste ORL. Un audioprothésiste peut également répondre à vos questions, vous faire passer gratuitement un test d’audition et vous conseiller des solutions de correction adaptées.