26.01.23
La névrite vestibulaire est une affection qui provoque des étourdissements et des problèmes d'équilibre. Elle frappe tous les âges et toutes les franges de la population, mais semble néanmoins bénéficier de facteurs aggravants dont le diabète. La névrite vestibulaire affecte généralement une seule oreille et provoque des symptômes tels que des vertiges (sensation de rotation), une instabilité sur les pieds, des nausées ou des vomissements. Retour sur sa définition, ses causes et symptômes, mais aussi sur les moyens de la prendre en charge.
La névrite vestibulaire, ou neuronite vestibulaire, est une affection médicale causée par une inflammation du nerf vestibulaire, qui est responsable de l'entrée sensorielle de l’oreille interne. Ce trouble se traduit avant tout par des vertiges rotatoires intenses et généralement soudains, mais peut également entraîner des problèmes d'équilibre, des nausées et des vomissements. Elle peut parfois survenir progressivement, en fonction de sa cause sous-jacente.
Lors d’une crise de névrite vestibulaire, le nerf vestibulaire cesse brusquement de fonctionner. Ses causes exactes restent néanmoins méconnues, même si un caractère infectieux semble se détacher. Dans certains cas, elle peut ainsi être causée par une infection virale qui pourrait être en lien avec le virus de l’herpès. Il est également commun de constater une infection des voies aériennes peu de temps avant le déclenchement de la névrite vestibulaire (angine, otite, laryngite par exemple). Des causes vasculaires semblent également exister, notamment chez les patients sujets à l’hypertension artérielle.
Fait surprenant pour une maladie de l’oreille interne, la neuronite vestibulaire n'entraîne pas de perte de l’audition ni d’acouphènes. C’est d’ailleurs ce qui permet de la différencier de la Maladie de Ménière, dont les symptômes sont par ailleurs assez proches. Le sens de l’équilibre est donc le principal touché :
Le diagnostic de la névrite vestibulaire est établi par un médecin sur la base des symptômes, d'un examen physique et de divers tests. Les différentes phases de diagnostic ont un double rôle et cherchent autant à identifier la neuronite qu’à écarter d’autres causes de vertiges potentiellement plus dangereuses. Un bilan de sang suffit généralement à confirmer une origine virale. Une IRM ou un scanner peuvent également aider à déterminer si d'autres maladies sont présentes, par exemple au niveau du système d'équilibre ou du cerveau. En se concentrant sur les conduits auditifs internes, l’IRM est dans ce cas un moyen efficace d’éliminer une cause centrale (accident vasculaire cérébral ou tumeur notamment).
Le traitement de la névrite vestibulaire doit être adapté aux symptômes et aux antécédents médicaux de chaque personne, d’où l’importance de consulter un professionnel de santé. Les options de traitement courantes comprennent :
Selon les patients, les traitements peuvent néanmoins varier, avec des résultats eux aussi variables. À court terme, l’objectif premier est de soulager la sensation de vertige. Une fois la phase aiguë passée, la rééducation vestibulaire peut débuter, avec pour objectif de stabiliser la position debout et les mouvements oculaires.
La névrite vestibulaire est une maladie de l’oreille interne qui n’est pas dangereuse et n’entraîne pas de perte définitive de l’audition. Ses troubles sont cependant relativement gênants, principalement à cause de la forte sensation de vertige qu’elle provoque et qui affecte l’équilibre. Elle peut présenter de nombreux symptômes différents, il est donc important de consulter votre médecin si vous pensez ressentir certains d’entre eux.