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06.04.23
En cas de perte auditive, l’appareillage s’impose bien souvent comme la solution la plus efficace pour conserver une vie normale et ne pas s’isoler du monde extérieur. Pourtant, tous les types de surdité ne se traitent pas de la même façon, et surtout pas la surdité profonde qui est l’un des niveaux de perte auditive les plus avancés. Nous revenons pour vous sur ce qui définit la surdité profonde et sur le choix d’appareil auditif qui s’offre à vous pour une prise en charge adaptée.
Afin de comprendre comment traiter une surdité profonde, il est important de la définir. Sur le plan médical, la surdité est déterminée sur la base de seuils auditifs. L'audiogramme ORL permet ainsi de déterminer le niveau sonore (en décibels) et les fréquences (en Hertz) perdues par la personne qui souffre de surdité. Au-delà de 90 décibels (dB) de perte, on parle de surdité profonde. Elle peut toucher une oreille (surdité unilatérale) ou les deux (surdité bilatérale).
En cas de surdité profonde, il est seulement possible de percevoir les sons les plus graves. L'entente et la compréhension de la parole ne sont alors plus possibles sans appareillage.
Il existe un seuil supérieur à la surdité profonde, débutant au palier de 120dB. On parle alors de surdité totale ou de cophose. La personne atteinte ne perçoit dans ce cas plus aucun son.
Différents types d’appareils auditifs sont envisageables pour traiter une surdité profonde. Tous ont leurs avantages et inconvénients, notamment au niveau de la puissance, du confort et de la discrétion. La bonne nouvelle est qu’il existe des appareils de toutes catégories en classe I (appareils auditifs les moins chers) et en classe II. Quel que soit votre budget, il est donc possible de vous faire appareiller et rembourser avec un reste à charge 0.
Les appareils auditifs contours d’oreille, ou BTE (pour behind the ear, c’est-à-dire derrière l’oreille), sont certainement les plus adaptés à une surdité profonde. Ils sont certes moins discrets et moins confortables que d’autres modèles, mais parmis les plus puissants et faciles à manipuler. L’appareil étant plus gros, la miniaturisation n’est pas aussi poussée, ce qui laisse suffisamment de place pour embarquer de nombreuses fonctionnalités, mais aussi pour intégrer un amplificateur plus puissant.
Les appareils micro-contours d’oreille, ou RIC (pour receiver in the canal) sont plus petits et discrets que les BTE grâce au placement du haut-parleur à l’intérieur du conduit auditif. Ils sont aussi plus confortables, ce qui en fait l’option préférée de la majorité des personnes appareillées. Ils sont néanmoins conseillés pour les pertes auditives légères à sévères et affichent leurs limites en cas de surdité profonde. La possibilité de se tourner vers ce type d’appareil est donc à discuter au cas par cas, directement avec votre audioprothésiste.
La plupart du temps, les prothèses intra-auriculaires ou invisibles ne sont pas conseillées en cas de surdité profonde. Bien qu’attirantes en raison de leur extrême discrétion, elles manquent en effet bien souvent de puissance, ce qui les rend plutôt adaptées aux surdités légères à moyennes, voire sévères. Certains modèles intra-auriculaires, comme les IT et ITC (intra-conduit), possèdent néanmoins des hauts-parleurs très puissants qui peuvent convenir aux surdités profondes. Là encore, le choix ne peut se faire qu’au cas par cas, après consultation d’un médecin ORL et d’un audioprothésiste.
L’appareil auditif le plus efficace est celui qui répond le mieux à un problème auditif donné. Cette réponse n’est certes pas celle qui apporte l’aide la plus évidente, elle n’en est pas moins la plus précise. Selon les cas, le meilleur appareil auditif n’est par conséquent ni le plus cher, ni forcément celui qui offre le plus de fonctionnalités.
En cas de surdité profonde, se tourner vers un appareil auditif haut de gamme peut néanmoins s’avérer payant. Ils permettent en effet un réglage plus fin et un confort d’écoute optimal. Quels que soient vos besoins, parlez à un ou plusieurs audioprothésistes avant de vous décider sur un modèle. Le bon appareillage peut faire une réelle différence et permettre de récupérer davantage d’audition.
Un implant cochléaire est un minuscule appareil électronique constitué de deux parties distinctes, reliées entre elles par des électrodes. Une partie interne est placée par un chirurgien directement dans la cochlée du patient alors que la partie externe ressemble grandement à un appareil auditif classique et se place au niveau du pavillon de l’oreille. Reliées entre elles, les deux parties travaillent de concert pour compenser la perte auditive. Elles captent les sons environnants, filtrent au besoin les voix, les transforment en signaux électriques puis stimulent le nerf auditif afin qu’il transmette correctement l’information au cerveau.
Très puissants, les implants cochléaires sont particulièrement intéressants en cas de surdité profonde, mais également pour certaines formes d’acouphènes. Ils nécessitent néanmoins une période d’adaptation et ne fonctionnent que lorsque le nerf auditif de la personne souffrant de perte auditive est en suffisamment bon état.
