01.08.22
L’hypoacousie, parfois plus simplement appelée perte d’audition, se traduit par une déficience auditive. Selon les cas, elle peut être légère ou profonde, temporaire ou permanente. Contrairement à l’anacousie, elle ne désigne pas une surdité totale. Elle peut donc parfois être soignée ou corrigée, pour peu de la diagnostiquer aussi tôt que possible et de la traiter de façon adaptée. Voici tout ce qu’il y a à savoir sur l’hypoacousie afin de subir ses troubles et symptômes le moins possible.
Deux grands types de signes peuvent alarmer de l’éventuelle présence d’hypoacousie. Le plus évident est lorsque l'on entend "moins fort" que d'habitude. Les sons et conversations semblent alors plus lointains. Le second est lorsque l'on parvient moins bien à déchiffrer notre environnement sonore, notamment en comprenant plus difficilement les conversations.
Dans certains cas, l’apparition de l’hypoacousie est évidente, puisque brutale. C’est notamment le cas lorsqu’elle survient à cause d’un traumatisme sonore (explosion par exemple). Lorsque la cause est moins évidente, elle peut au contraire être plus difficile à diagnostiquer puisque la défaillance auditive s’installe petit à petit.
Dès les premiers symptômes repérés, ou tout simplement en cas de doute, il est important de procéder rapidement à un examen ORL complet. Il est totalement indolore et permet non seulement de confirmer ou d’infirmer la baisse de l’audition, mais également de repérer un éventuel bouchon ainsi que les fréquences atteintes. Selon que les fréquences basses (sons graves) ou hautes (aiguës) sont les plus touchées, le diagnostic peut être différent. Le traitement n’en sera que plus adapté et donc potentiellement plus efficace.
Un médecin ORL est dans ce cas votre contact privilégié puisqu’il peut à la fois procéder à l’examen et prescrire, si besoin, un traitement. L’audioprothésiste est également habilité à vous faire passer un bilan auditif. S’il est le technicien chargé de la conception des appareils auditifs, il ne peut cependant pas rédiger de prescription. Un passage chez l’ORL s’impose donc la plupart du temps.
Ces deux termes sont en apparence proches, mais désignent deux troubles de l'audition bien différents. Dans le cas d'hypoacousie, nous l'avons vu, la qualité de l'audition diminue. Au contraire, l'hyperacousie ne traduit pas de perte d'audition, mais une hypersensibilité aux sons. La personne qui en souffre n'entend pas, stricto sensu, mieux. Elle est néanmoins gênée voire irritée par certains sons ambiants faciles à ignorer par les personnes qui ne souffrent pas de ce trouble. L'hyperacousie est notamment courante chez les personnes souffrant d'acouphènes et peut tout à fait cohabiter avec l'hypoacousie.
L'hypoacousie peut être causée par différentes choses, empirée par différents facteurs. Généralement, on retrouve au moins l'une des causes suivantes :
Pour commencer, précisons que l'hypoacousie peut être unilatérale ou bilatérale, c'est-à-dire que, selon les cas, elle peut toucher une ou les deux oreilles.
Lorsque l'hypoacousie se traduit par une perte de volume, le conduit auditif est bien souvent touché. Une obstruction peut notamment empêcher le son de parvenir jusqu'au tympan. On parle dans ce cas-là d'hypoacousie de transmission, ou de surdité de transmission. Il est alors souvent possible de traiter le problème et ainsi de soigner l'hypoacousie.
Lorsque les sons sont entendus mais pas ou mal compris, le conduit auditif n'est généralement pas responsable. Le problème se situe alors bien souvent au niveau de l'oreille interne et tout particulièrement des cellules ciliées logées dans la cochlée. Les hautes fréquences, correspondant aux sons aigus, sont alors bien souvent les premières touchées. Le nerf auditif (nerf cochléaire), assurant la connexion entre l'appareil auditif et le cerveau, peut également être touché. On parle dans ce cas d'hypoacousie de perception, d’hypoacousie neurosensorielle ou de surdité de perception. Bien souvent irréversible, elle peut néanmoins être corrigée grâce au port de prothèses auditives.
Plus rarement, un problème de perception est associé à un problème de transmission et différents types de surdité sont associés. On parle alors d’hypoacousie mixte.
Il n’est pas toujours possible de soigner l’hypoacousie. Ainsi, lorsqu’il y a destruction des cellules ciliées de l’oreille interne, la perte d’audition induite ne peut plus être inversée. Elle est alors définitive. Dans ce cas, le meilleur traitement consiste bien souvent à se faire appareiller. De plus en plus discrètes et puissantes, les prothèses auditives permettent alors de corriger la défaillance auditive et de continuer à vivre aussi normalement que possible. Elles aident également les personnes souffrant d’acouphènes à mieux supporter le bruit parasite dans les oreilles.
Dans d’autres cas, notamment en présence d’hypoacousie de transmission et/ou causée par une infection bien identifiée, il est possible de soigner et guérir l’hypoacousie. La solution peut alors être de retirer le bouchon ou de traiter l’infection. Selon les cas, la prise de médicaments ou, en dernier recours, une intervention chirurgicale peuvent être envisagés. Pour mettre toutes les chances de son côté, la consultation d’un médecin ORL ou d’un audioprothésiste est essentielle puisque les chances de réussite du traitement dépendent directement de la qualité et de la précocité du diagnostic.
Diagnostiquer et traiter l’hypoacousie dès l’apparition des premiers symptômes offre de meilleures chances de la soigner ou, en tout cas, de ne pas laisser la diminution de la qualité de l’audition empirer. Dans le cas où elle peut être soignée, un diagnostic à un stade relativement peu avancé permet d’éviter les risques de complications et donc les cas d’hypoacousie sévère. Lorsqu’elle est définitive, se faire appareiller tôt permet de conserver au maximum la mémoire des sons. Ce faisant, il est plus facile et rapide de s’habituer aux prothèses auditives. Un appareillage tardif augmente également le risque de voir la qualité de l’audition se dégrader plus rapidement. Il vaut donc mieux se faire appareiller tôt que trop tard, d’autant que cela ne présente aucun risque.