10.10.18
Les salariés des entreprises qui souffrent du bruit sur leur lieu de travail peuvent signaler le problème à l’employeur, aux membres du CHSCT ou aux délégués du personnel, afin qu’ils prennent des mesures de prévention. Ils peuvent également s’adresser au médecin du travail qui proposera un bilan auditif (audiométrie tonale et vocale) et évaluera une éventuelle déperdition auditive.
Ils peuvent également s’adresser au médecin du travail qui proposera un bilan auditif (audiométrie tonale et vocale) et évaluera une éventuelle déperdition auditive.
Côté employeurs, la réglementation en vigueur les oblige à prendre des mesures préventives et correctives. Ainsi, sur le site du ministère du Travail (www.travailler-mieux.gouv.fr), il est précisé que, quel que soit le lieu de travail, la prévention du bruit au travail s’articule en trois étapes clés :
• l’évaluation des risques,
• la mise en place des mesures nécessaires pour empêcher ou contrôler les risques éventuellement identifiés,
• le suivi régulier de l’efficacité des mesures en place.
En effet, tout employeur a l’obligation d’évaluer l’exposition de ses employés au bruit et, le cas échéant, d’effectuer des mesures acoustiques afin d’identifier un éventuel dépassement des valeurs seuils réglementaires. Le critère réglementaire de base pour caractériser l’exposition d’un collaborateur est le niveau d’exposition quotidienne au bruit.
Un autre critère, le niveau crête, représente le niveau instantané maximum observé pendant la journée de mesure.
Deux méthodes de mesure de l’exposition peuvent être envisagées : la sonométrie, relevés d’intensité du son réalisés auprès de l’opérateur par un technicien pendant les phases de travail significatives et l’exposimétrie, mesure en continu du niveau sonore pendant la journée de travail, au moyen d’un exposimètre porté par l’opérateur.
Si l’évaluation des risques met en évidence l’existence d’un danger pour les travailleurs, l’employeur doit mettre en œuvre des mesures adaptées, en concertation avec le CHSCT ou, à défaut, avec les délégués du personnel. Les actions à mettre en œuvre sont de nature collective, efficaces mais coûteuses et individuelles, peu onéreuses mais dont l’efficacité est aléatoire.
Dans le cadre d’une politique de lutte contre le bruit sur le lieu de travail, les mesures les plus efficaces s’avèrent être celles qui vont intervenir dès la conception ou la rénovation des espaces de travail, l’utilisation des équipements et l’organisation du travail. La correction acoustique des lieux de travail vise à réduire la réverbération du bruit sur le lieu de travail et la propagation directe du bruit
En premier lieu, l’employeur est incité à éliminer, dans la mesure du possible, les sources de bruit où à les réduire. Cette phase passe par l’achat d’équipements moins bruyants, le renouvellement d’équipements obsolètes, l’entretien des machines existant, leur utilisation adaptée.
Dans les milieux industriels, il est possible de recourir à la réduction du bruit réduisant, par exemple, la vitesse de certaines machines ou par l’abandon de l’utilisation d’outils à air comprimé. On peut également envisager de réduire les vibrations de machines en les positionnant sur des tapis adaptés, en cloisonnant, isolant ou coffrant certains équipements.
Dès lors que l’on souhaite réellement traiter le problème du bruit à la source, il est également envisageable de recourir, lors de la construction ou de la rénovation des locaux de travail, à des matériaux absorbant le bruit comme des écrans acoustiques, des plafonds absorbant les bruits, des cloisons en remplaçant les revêtements muraux ou du sol lisses et durs par des matériaux adaptés au traitement acoustique des locaux.
D’autres mesures consistent à isoler la source incriminée, à la confiner, à l’éloigner du personnel et à limiter les temps d’exposition des collaborateurs au bruit.
Les solutions de protection individuelle contre le bruit sont bien plus aléatoires. En effet, elles dépendent en grande partie du bon vouloir du salarié et de son entourage de travail immédiat, du respect des règles de savoir vivre ensemble.
Evitez les sources de bruits inutiles comme les sonneries de téléphone portable en open space, limiter le volume des conversations à voix élevée dans les espaces de travail partagés relèvent de l’évidence, tout comme le fait d’effectuer des travaux bruyants aux heures de forte présence de salariés sur le lieu de travail.
Il faut se rappeler qu’en doublant la distance entre la source de bruit et la personne exposée, le son diminue de 6 dB(A). Quand on sait que les décibels suivent une progression logarithmique, les bénéfices en sont considérables...
Enfin, le port de casques antibruit ou de bouchons d’oreille qui permettent une réduction du niveau sonore allant de 15 à 30 dB(A), ne doivent intervenir qu’en dernier ressort, en complément des mesures collectives.
Bouchons en mousse ou fibre minérale
A usage unique, faible coût unitaire, protection sonore très efficace, mais communication sonore rendue difficile et hygiène aléatoire.
Casque antibruit léger
Bonne protection pour toutes les fréquences, même basses, évite de boucher l’oreille et offre un meilleur confort que les bouchons en ambiance froide. Offre également une protection contre les projections de solides (tronçonnage, burinage,…).
Bouchons moulés
Confort optimal, efficacité adaptée et évolutive, hygiène préservée, garantis pendant 4 ans en moyenne, communication conservée grâce à la réduction des effets d’auto phonie et de résonance, produit personnalisé, nettoyage et entretien facile à l’eau savonneuse,… Atténuation variable selon les filtres choisis. Durée de vie importante, de l’ordre de 4 ans.
Source : MEDISIS