Cette nouvelle enquête - réalisée auprès d’un panel représentatif de 1004 individus - fait état d’une nouvelle hausse des problématiques de gênes dues aux bruits et aux expositions sonores auxquels les français sont exposés au quotidien. Fait majeur : les jeunes et les moins de 35 ans s’expriment fortement, contrairement aux idées reçues. Les surdités et les acouphènes arrivent au 5e rang des inquiétudes de santé. 8 Français sur 10 souhaitent que l’audition soit reconnue cause nationale de santé et 7 sur 10 qu’un plan national de réduction du bruit soit voté. L’exaspération est réelle et la prise de conscience des Français des effets du bruit sur leur santé et la qualité de leur relation aux autres est en constante augmentation depuis plusieurs années. A la veille de l’élection présidentielle, cette enquête pourra-t-elle donner des pistes aux pouvoirs publics pour mieux être à l’écoute des attentes des Français dans ce domaine ?
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Ce qu’il faut retenir
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Les surdités et les acouphènes figurent au 5e rang des inquiétudes de santé des Français. Seul 1 Français sur 2 déclare être bien informé. Ce qui positionne les surdités et troubles de l’audition au dernier rang du niveau d’information santé.Les moins de 35 ans sont plus fortement inquiets et moins informés.
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Près de 7 Français sur 10 indiquent être gênés par le bruit et 21% ont le sentiment que leur sensibilité au bruit a augmenté depuis la crise sanitaire. Pour plus d’un tiers la gêne est vécue durant la journée et 1 jeune sur 5 déclare être gêné par le bruit la nuit (contre 17% dans l’ensemble de la population). Entre 2016 et aujourd’hui, une bascule de la gêne du bruit entre la journée et la nuit s’est opérée : + 7 pts pour le jour et - 15 pts pour la nuit.
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De même au moins 70% des interviewés évoquent se sentir agressés par le bruit à leur domicile ou en dehors des lieux de travail ou scolaires. C’est même le cas de 83% des actifs en poste et 79% des scolaires de + de 15 ans. Les gênes de compréhension de la parole sont présentes dans toutes les situations de vie du quotidien avec des scores équivalents que ce soit dans les transports en commun, dans les cafés, dans les magasins, au travail, à l’école, dans les repas de famille ou encore au téléphone.
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Nous pensions que le télétravail pourrait être une réponse à la problématique du bruit au travail. Or, une nouvelle fois, l’enquête JNA montre que la situation de télétravail n’est pas synonyme de calme sonore. Les scores de la gêne du bruit, des difficultés de compréhension de la parole, des pertes de concentration et autres effets santé sont souvent plus élevés auprès des télétravailleurs que sur l’ensemble du panel.
Le comportement de fuite est le plus utilisé pour se protéger du bruit (72%). 66% déclarent également limiter le volume d’écoute et 46% intégrer des pauses auditives. Le message du temps de récupération semble passer auprès des jeunes car ils sont 51% des 18-24 ans à indiquer ce comportement et 47% des moins de 35 ans.
Mais 1 Français sur 5 couvre du bruit par du bruit soit en écoutant de la musique avec les écouteurs soit par le son de la télévision, et notamment les 15-17 ans (73% d’entre eux !).
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Les impacts du bruit sur la santé et la qualité de vie sont en hausse depuis 2020 avec un écart de 10 points pour les troubles du sommeil (1 Français sur 2), de 6 points sur la fatigue (54%), de 6 points sur l’agressivité (49%), de 7 points sur le stress (51%) et les maux de tête (46%), de 6 points pour les gênes de compréhension de la parole mais surtout les pertes de concentration (56%). Les surdités et sifflements restent stables mais concernent 1 Français sur 3 en raison du bruit et des expositions sonores. Et là encore, les moins de 35 ans déclarent en moyenne un impact plus fort par rapport à l’ensemble.
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Pour autant, seul 1 Français sur 5 évoque sa gêne du bruit à son médecin traitant et malgré l’inquiétude pour les surdités et les acouphènes, seul 1 Français sur 5 a réalisé un bilan médicale chez l’ORL il y a moins de 5 ans. Une proportion qui ne bouge pas depuis 10 ans !
Concernant la prise en charge médicale, moins de 20% des interviewés sont « tout à fait » convaincus d’une prise en charge de proximité et rapide.
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La discorde liée au bruit est à entendre. Les Français sont unanimes quant à la nécessité d’un plan national du bruit. Les effets du bruit revêtent différents visages : sanitaires, sociaux et sociologiques. Alors que traditionnellement les + de 35 ans revendiquaient de vivre le bruit autrement, les jeunes investissent aujourd’hui très fortement la question.
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